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Je vous souhaite de très beaux voyages de lectures.

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Dans la vallée de la Tarentaise, au cœur de la mythique station de ski Courchevel 1850, se cache un refuge aux balcons de bois sculpté : les Airelles, aujourd’hui sans conteste l’un des plus beaux hôtels de montagne du monde.

Les Airelles, cocon de 550 mètres carrés au luxe ultime, vient d’être rénové et séduira les plus exigeants des clients-skieurs. Il possède l’âme des palaces exceptionnels qui ont une histoire. Dans l’écrin boisé du Jardin Alpin, le lieu est habité par la mémoire toute entière de Courchevel, liée à celle d’une femme incroyable : Raymonde Fenestraz. Depuis la ferme de ses parents dans la vallée de Moutiers, elle vécut la naissance des stations de ski.

Son père lui donna deux vaches en guise de dote : elle en vendit une, monta à Paris s’acheter une jolie garde-robe et partit apprendre l’anglais en Grande-Bretagne. Deux ans plus tard, de retour dans sa vallée, elle s’installe à Courchevel et travaille dans une agence immobilière. Quelques année plus tard Raymonde se marie, et crée avec son époux une entreprise de construction. Dans les années 1970, les premiers immeubles aux toits en pente voient le jour, suivis par les somptueux chalets du hameau de Bellecôte.

En 1988, « Madame » comme on l’appelle dorénavant, décide de construire un château des neiges dans un hôtel des années 1960. Elle fait appelle à l’architecte Richard Ferbach, qui s’applique à mettre en scène les rêves de sa cliente : il construit un véritable château de montagne dans l’esprit austro-hongrois du XIXe siècle ! Les Airelles sera le siège des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville en 1992, puis lieu de villégiature de la princesse Anne d’Angleterre et du Prince Albert de Monaco.

Depuis, Madame Fenestraz n’a cessé de parcourir le monde pour promouvoir son écrin d’hôtel et la station toute entière, avec ses malles Vuitton dans lesquelles elle glisse toujours un morceau de beaufort. En 2004, elle est décorée de la Légion d’Honneur pour son énergie et son talent à défendre la station, et exporter ainsi cette image d’Epinal.

Depuis 2002, c’est Séverine Pétilaire-Bellet qui a repris les commandes des affaires de Madame, accompagnée par François Arrighi le directeur général de ce lieu si particulier. Ils chapeautent ensemble les cent quatre-vingts membres du personnel.

Calèche et grotte à neige

Entrons maintenant dans l’hôtel. Imaginez plutôt : tout le personnel est vêtu de costumes autrichiens fabriqués sur-mesure à Salzbourg ! Vous êtes à peine parvenu au ski-room qu’une équipe de valets skieurs en uniformes de chasseurs alpins vous assiste et anticipe tous vos gestes et moindres désirs. Ils chaufferont vos gants et vos chaussures, vous accompagneront jusqu’à l’école de ski un peu plus bas. Un service composé de cireurs, de valets patineurs, d’un palefrenier, de deux ski-men et d’un cocher complète ces prestations hors normes. Une calèche dessinée par Hermès Intérieur & Design, réplique grandeur nature de la petite calèche du célèbre logo orange, vous attend pour des promenades dans le village de Courchevel ou pour vous ramener à l’hôtel après une journée de ski. Inutile de préciser que cette calèche fait le bonheur des enfants. Un enfant que l’on redevient bien vite dans ce palais enchanteur, et l’on souhaiterait presque qu’il neige dru pour ne pas en sortir et se diriger vers le spa à la piscine gigantesque, aux jacuzzis intérieur et extérieur, sauna, hammam, avec y compris la première grotte à neige au monde : une pluie de flocons naturels y rafraîchit le corps à - 10° !

Enchantement des papilles au sommet

Si l’hôtel des Airelles est un cocon des neiges qui séduit les plus grincheux et blasés, c’est également un enchantement pour les gourmets à chaque instant de la journée. Le soir, vous pouvez faire l’expérience du restaurant deux étoiles de Pierre Gagnaire pour les Airelles. Vous traversez l’impressionnante cave à vins de grands crus pour vous rendre dans ce petit écrin d’une vingtaine de places, où vous attend une dégustation hors du temps. Les employés vêtus du traditionnel costume tyrolien tournoient entre les tables de la grande salle à manger de la Table du Jardin Alpin, où une cuisine locale traditionnelle vous fera prendre quelques kilos, c’est obligatoire. Mais Dieu que c’est bon ! Dès le matin, les deux buffets du petit déjeuner nous ont bluffés. Tout est fait « minute » et/ou « maison », même le miel est celui des Airelles. Disons que, comme moi, vous disparaissez ensuite à l’heure du déjeuner pour descendre quelques pistes. Au retour, l’heure du dîner au Coin Savoyard est un must avec fondues, raclettes, tartiflettes ou crozets gratinés au beaufort, les meilleurs du monde croyez-moi !

Côté nuit, trente-sept chambres tellement douillettes et cozy, et quatorze suites toutes différentes avec de grandes fenêtres et des terrasses chauffées vous font faire des rêves au sommet. Ici, vous retrouverez assurément votre âme d’enfant. Il est vrai que je teste pour vous, et seulement pour vous, plein de lieux de rêves du bout du monde ou de nos régions françaises, et que les mots que j’emploie peuvent parfois vous sembler redondants. Oubliez dans ce cas ce que j’ai pu écrire ailleurs, car ici, non seulement vous allez savourer comme moi chaque instant avec émerveillement, mais vous garderez cette adresse tout en haut de la liste des lieux chéris.

Les Airelles ont le pouvoir incroyable de surprendre ceux qui ont tout vu et vécu dans les plus beaux endroits du monde. À l’heure où j’écris ces lignes, la saison va bientôt se terminer. Je vous invite donc à préparer déjà votre séjour pour la saison prochaine… Une vraie magie qu’il faut expérimenter absolument.

Patricia Courcoux Lepic

 

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